Pour moi, que le pouvoir de la vérité presse,
Qui ne trouve en cela ni crime ni foiblesse,
J’ai le cœur plus sincère, et je vous dis sans fard,
Que j’aspire à l’hymen, et plus tôt que plus tard.
C’est bien dit. Que sert-il, au printemps de son âge,
De vouloir se soustraire au joug du mariage,
Et de se retrancher du nombre des vivants ?
Il étoit des maris bien avant des couvents ;
Et je tiens, moi, qu’il faut suivre, en toute méthode,
Et la plus ancienne, et la plus à la mode.
Le parti d’un époux est le plus ancien,
Et le plus usité ; c’est pourquoi je m’y tiens.
En personnes d’esprit vous parlez l’une et l’autre.
Mes sentiments aussi sont conformes au vôtre :
Je veux me marier. Riche comme je suis,
On me vient tous les jours proposer des partis
Qui paraissent pour moi d’un très grand avantage :
Mais je réponds toujours qu’un autre amour m’engage ;
{{didascalie|}à Agathe.
Que mon cœur, prévenu de ta rare beauté,
Pour toi seule soupire, et que, de ton côté,
Tu n’adores que moi.
Comment donc !
Oui, mignonne,
J’ai déclaré l’amour qui pour moi t’aiguillonne.