Scène III
Heureusement ici je vois venir mon gendre.
Vous n’amenez donc pas le notaire en ces lieux ?
J’ai cherché son logis en vain une heure ou deux,
Et je viens vous prier de m’y vouloir conduire,
Toujours quelque fâcheux a pris soin de me nuire.
Je l’attends, et je crois qu’il ne tardera pas.
L’un, du bout de la place accourant à grands pas,
Comme le plus chéri de mes amis fidèles,
Me vient de ma santé demander des nouvelles ;
Un autre, à toute force, et me serrant la main,
Me veut mener souper au cabaret prochain ;
Celui-ci, m’arrêtant au détour d’une rue,
Me force à lui payer une dette inconnue :
Et de tous ces gens-là, me confonde l’enfer,
Si j’en connois aucun, non plus que Lucifer !
Traître ! C’en est donc fait ; malgré ta foi donnée,
Tu te veux engager dans un autre hyménée,
Malgré tous tes serments, malgré ton premier choix !