Page:Regnaud - La Langue et la littérature sanscrites.djvu/12

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en sanscrit et en latin aux relations qui avaient été entretenues dans l’antiquité par les Grecs et les Romains avec les Hindous et à de purs emprunts faits par ceux-ci à la langue de ceux-là. Toutefois, au moment où M. de Guignes émettait ces vaines conjectures, l’heure approchait où l’on allait pouvoir résoudre la question d’une manière bien différente et avec toute la certitude désirable.

Le premier européen qui apprit le sanscrit, ou du moins qui tira un parti utile pour la science de l’étude de cette langue, fut l’anglais Wilkins. Très-chaudement encouragé et soutenu par Warren Hastings, le célèbre gouverneur du Bengale pour la Compagnie anglaise des Indes, il publia, en 1785, une traduction de la Bhagavad-Gîtâ, épisode philosophique tiré du Mahâbhârata ; cet ouvrage était précédé d’une lettre de Warren Hastings sur l’utilité des études sanscrites, où se trouvaient exprimées des idées très politiques et très élevées.

La publication de Wilkins, favorisée par un tel patronage, fut comme le signal longtemps attendu de la prise de possession par la science