Page:Regnaud - La Langue et la littérature sanscrites.djvu/35

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merciales sont prédominantes, et que sa principale industrie paraît appeler à des relations de plus en plus suivies avec l’Orient. J’entends que l’idiome brâhmanique, — indépendamment des secours indispensables qu’il apporte à l’étude du prâcrit, nécessaire pour l’intelligence des drames et de certaines inscriptions, et pour celle du pâli, si favorable aux recherches sur le bouddhisme, — est l’introducteur naturel à la connaissance des langues modernes de l’Inde, dérivées de lui pour la plupart, et que ceux d’entre vous auxquels ces langues pourraient être utiles ne sauraient adopter une meilleure méthode pour les apprendre que de commencer par les éléments du sanscrit. On m’objectera peut-être qu’il n’est pas besoin d’apprendre le latin pour arriver à l’italien. Je reconnais que cette voie, tout en étant peut-être la plus sûre, ne serait pas la plus courte ; mais l’exemple s’appliquerait mal au cas que j’ai en vue. Partir du sanscrit pour prendre possession plus facilement, plus complètement, plus vite, du bengali, du cachemirien, du guzzarati, de l’indi, du mahratti, du çingalais, etc., — et telle est mon hypothèse, — c’est commencer