Page:Regnaud - Le Chariot de terre cuite, v2.djvu/118

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mouillés et refroidis par l’eau du nuage ! »

Chère Vasantasenâ (167),

« Je m’étonne que ce baldaquin (168) reste debout sur le bord de la maçonnerie fragile qui le supporte, tant elle est atteinte par la vétusté (169) ; et ce mur peint à fresque dont le crépis de chaux blanche est tout lézardé, reçoit la pluie qui le détrempe et l’ébranle (170). » (Il regarde en l’air.)

Ah ! l’arc d’Indra (171) ! Voyez, voyez, chère amie !

« Ne dirait-on pas que le ciel bâille, à le voir tirer sa langue qui est l’éclair, étendre l’arc d’Indra en guise de bras gigantesques et ouvrir son immense bouche de nuages (172) ? »

Rentrons donc à l’intérieur de la maison (173). (Il se lève et se promène.)

Voyez, ma chère,

« La pluie en grésillant sur les feuilles de tâli (174), en susurrant dans les broussailles (175), en crépitant sur les rochers, en cinglant l’eau (176) rend des sons pareils aux modulations du luth que pincent les doigts et qu’accompagnent les cymbales (177). » (Ils s’en vont tous.)