Page:Regnaud - Le Chariot de terre cuite, v2.djvu/64

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Maitreya, regardant quand il est entré. — Ah ! ah ! dans cette cinquième cour il circule partout (128) un parfum d’assa-fœtida et de beurre qui vous altère et ferait venir l’eau à la bouche d’un pauvre diable. La cuisine, en animation constante, exhale en quelque sorte par les portes qui lui servent de bouche des bouffées de fumée imprégnée de différentes saveurs exquises. L’odeur des mets et des sauces (129) de toute espèce qu’on se prépare à servir, me jette dans le ravissement (130). Voilà un boucher (131) qui lave (132) comme un vieil habit les tripailles d’un animal abattu ; le cuisinier apprête les plats les plus variés ; les friandises sont fouettées ; les pâtisseries sont mises au four. (À part.) Ne va-t-on pas maintenant m’apporter de l’eau pour me laver les pieds et me dire : « Mangez de ces mets (133) ? » (Il regarde d’un autre côté.) En vérité, cette maison est le ciel même avec ses troupes de courtisanes brillamment parées et ses bandhulas qui ressemblent aux gandharvas et aux apsaras (134). Mais, à propos, qui êtes vous, vous qui vous appelez bandhulas ?

Les bandhulas. — « Bien venus dans la maison d’autrui, mangeant à la table d’autrui, enfants de pères qui nous ont eus de femmes qui étaient à autrui, nous plaisant à jouir de