Page:Reiset - Mes souvenirs, tome 1.djvu/116

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
107
CHAPITRE QUATRIÈME

se retirant avec les honneurs de la guerre. Hier, il y a eu une affaire très vive à Goïto, où les Allemands ont été repoussés avec perte. Avant-hier une colonne descendant de Rivoli fut battue par les nôtres sous Colmann ; aujourd’hui ils ont attaqué de nouveau, dit-on, sous Mantoue, mais j’espère que la Providence nous aidera et que nous les repousserons. Je suis seulement bien fâché que le siège de Peschiera m’ait privé d’assister aux affaires d’hier et aujourd’hui. J’ai, en attendant, signé la capitulation de Peschiera qui est, je crois, le fait le plus important de la guerre. Je pense que maintenant nous pouvons nous porter sur Vérone. La question sera bientôt décidée. »

« Ferdinand de Savoie. »

Le 1er  juin, Charles-Albert entra à Peschiera. La ville n’était plus qu’un amas de ruines, presque sans habitants. Il fut reçu par le duc de Gênes et passa les troupes en revue. Après une messe solennelle on chanta le Te Deum ; à la bénédiction, le curé entonna le Domine salvum fac regem nostrum Carolum Albertum. Le roi envoya son aide de camp, le général comte de Robilant, chez le vieux gouverneur autrichien, le général Rath, pour le complimenter