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CHAPITRE ONZIÈME

deux bataillons de chasseurs-gardes. Dès lors, le combat dut se borner à la défense passive de cette position.

Si les Piémontais avaient eu plus de monde, ils auraient pu profiter d’une occasion favorable. La division de l’archiduc Albert, qui avec une autre division avait commencé l’attaque, dut être soutenue et bientôt remplacée par le 3e corps tout entier. Celui-ci s’engagea imprudemment sous le feu de l’artillerie de la Bicocca et encombra très inconsidérément la route de Mortara d’une longue file de chariots et de l’équipage de pont destiné au passage de l’Agogna et de la Sesia. Une attaque vigoureuse sur les flancs et les derrières de cette colonne empêchée dans ses mouvements eût certainement réussi. Mais les pertes subies par les Piémontais ne leur permettaient plus de prendre l’offensive. C’est à ce moment que Radetzki fit avancer ses réserves, en même temps que le général Thurn avec le 4e corps, appuyé par le 1er corps, recevait l’ordre d’attaquer la droite de l’armée piémontaise.

La bataille était engagée de part et d’autre avec fureur. Le général Trotti se tenait à droite avec les débris de la brigade de la reine et deux bataillons d’infanterie. La Tour de Quartara, en avant de la ligne piémontaise, fut prise et reprise. La Bicocca