Page:Reiset - Mes souvenirs, tome 1.djvu/484

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
475
CHAPITRE SEIZIÈME

Le roi de Wurtemberg avait donné son consentement à ce projet d’union de la manière la plus cordiale. Cependant, au moment de partir pour la Russie, en réfléchissant aux conséquences d’une alliance avec une jeune fille étrangère d’un si haut rang, je ne voulus pas m’engager davantage et je pensai qu’un mariage avec une Française, dans une situation de famille analogue à la mienne, m’offrirait plus de chances de bonheur. C’est ce que la Providence me réservait en effet, et j’en suis tous les jours reconnaissant à Dieu ! Dans ce sentiment je déclinai respectueusement le grand honneur qui m’avait été offert, et je me mis en route pour Saint-Pétersbourg où s’agitèrent bientôt après mon arrivée les questions politiques les plus graves qui devaient amener la guerre de Crimée.