Page:Reland - Institutions du droit mahométan relatives à la guerre sainte, trad. Solvet, 1838.djvu/35

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après sa mort quatre parts furent attribuées aux combattans dans la guerre sainte et la cinquième, de même que les biens laissés par Mahomet appartint à la communauté des Musulmans, c’est-à-dire dût être affectée à des dépenses d’utilité générale.

Il est bien, quoique cela pourtant ne soit pas obligatoire que le Prince fasse dresser un état des personnes entretenues sur le produit du butin et que dans chaque tribu il choisisse un Arik, c’est-à-dire, un homme connaissant les individus qui la composent, lequel convoquera les ayant-droit et remettra à chacun la somme qui lui sera destinée. De même il est bien, quoique cela ne soit pas non plus obligatoire, que dans cet état des personnes ainsi que dans la distribution à faire, on donne entre les diverses tribus, le premier rang à la tribu de Koreisch à laquelle appartenait Mahomet. Ceux qui composent cette tribu sont les descendans de Nadhr, fils de Kinâna, fils de Khozeima, fils de Modrika, fils de Elyâs, fils de Modhar, fils de Bezâr, fils de Maad, fils de Adnân lequel fut le neuvième descendant du patriarche Ismaël. Mais dans cette tribu même, on préfère ceux qui tiennent le plus près par les liens du sang au prophète Mahomet : or celui-ci était fils de Abd-Allah, fils de Abd el-Mothaleb, fils de Haschem, fils de Abd-el-Menaf, fils de Kossa, fils de Kelâb, fils de Morrah, fils de Kaab, fils de Louheïa, fils de Ghâleb, fils de Fehr, fils de Malek, fils de Nadhr mentionné ci-dessus.

On place donc en première ligne les descendans de Haschem et de Abd-el-Mothaleb : viennent ensuite successivement les descendans de Abd el-Schems, frère germain de Haschem et les descendans de Naufel autre frère de Haschem, mais utérin seulement : puis les descendans de Abd el-Azza et de Abd-el-Dâr, fils de Kossa, en commençant toutefois par les descendans de Abd el-Azza parceque Khadidja femme du prophète Mahomet était fille de Khoweiled, fils

    frère succomba dans cette action ayant tué de sa main Saïd ebn el As, prit son glaive et l’apporta à Mahomet en lui demandant la permission de le garder. Mais le Prophète lui répondit qu’il ne lui appartenait pas de le lui donner et il lui ordonna de le déposer avec le reste du butin. Cette réponse et la perte surtout de son frère indisposèrent grandement Saâd : Mais très peu de temps après, la huitième Surate fut révélée et Mahomet remit alors à Saâd l’arme qu’il avait désirée, en lui disant : Tu m’as demandé ce glaive quand je n’avais pas le pouvoir d’en disposer ; maintenant que j’ai reçu de Dieu l’autorisation de faire le partage du butin, tu peux le prendre.