Page:René Benjamin - La farce de la Sorbonne, 1921.djvu/125

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Il s’adosse à son fauteuil, la mine satisfaite. Il est carré d’épaules. Il a une forte tête. Vêtu de noir, noir de cheveux, noir de barbe, et l’œil noir, il a l’air de sortir d’une échoppe, où il aurait ressemelé des chaussures. Il passe à un autre genre de fantaisie : il va étudier Molière… Ah !… Sans doute a-t-il sur ce génie comique des aperçus remarquables par leur vie et leur verve. Regardons. Écoutons.

M. Michaut joint les mains, et le voilà parti d’une voix où roulent les r, où sifflent les s, d’une voix de fausset, qui devient une voix de poitrine, pour ensuite se faire flûtée, puis grassouillette et toute précieuse, une voix drôle, irrésistible, qui, tout de suite, fait songer à Mascarille ou à M. de Pourceaugnac joué par quelque acteur de province. Oui, oui, c’est bien un cours sur Molière !

M. Michaut, pourtant, n’a pas l’air de vouloir parler tout de suite des Comédies du grand homme. A-t-on de lui d’autres œuvres ? Il ne semble pas. Mais M. Michaut veut commencer par le commencement. De