Page:René de Pont-Jest - La Bâtarde.djvu/150

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mandant que les ménagements étaient inutiles, que le créole savait tout.

— Oui, monsieur, répondit-il, et l’exécuteur testamentaire de son père. J’ignore dans quel but vous veniez rendre visite à M. Berney que je connais depuis de longues années, mais je suis certain que vous comprenez maintenant le sens de mon intervention.

— En effet, monsieur, où pouvez-vous me faire l’honneur de me recevoir ?

— Chez moi, rue du Cirque, et immédiatement, si vous le désirez.

— Oh ! oui, sans plus tarder, j’ai besoin de savoir. Voulez-vous me permettre de vous conduire chez vous ?

— Parfaitement !

Et donnant son adresse au cocher, M. de Martry prit place dans le coupé où Paul monta à son tour.

Moins d’un quart d’heure après, sans que ceux qu’elle emportait eussent échangé un seul mot, chacun d’eux se recueillait, la voiture s’arrêta devant le n° 5 de la rue du Cirque, et M. du Longpré entra dans l’élégant appartement de l’ancien officier de marine.

— Permettez-moi, monsieur, dit le comman-