Page:René de Pont-Jest - La Bâtarde.djvu/234

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roles qui venaient sur ses lèvres, comprenant qu’il ne devait pas maudire Gabrielle devant sa fille, et il mit celle-ci à terre, car il sentait qu’à son contact son indignation ne tarderait pas à éclater.

— Monsieur du Longpré, lui dit à ce moment l’institutrice, voulez-vous me permettre de vous laisser Jeanne un instant ? Je vais profiter de ce que je suis dans votre quartier pour rendre visite au père d’une de mes élèves ; je reviendrai dans un quart d’heure.

— Faites, chère madame, je vous en prie, répondit Paul.

Et madame Brétigny étant sortie, il attira de nouveau sa fille auprès de lui.

—Je suis contente, lui dit la fillette, que madame me laisse seule avec toi, car j’ai une explication à te demander.

— Quoi donc, ma chérie ? répondit Paul, en reprenant Jeanne sur ses genoux.

— Vois-tu, poursuivit-elle, je n’aurais pas osé en présence de madame, parce que je ne veux pas faire gronder une de mes camarades, qui, j’en suis sûre, m’a dit une vilaine chose. Toi qui es grand, tu vas m’expliquer cela.

— Voyons, que t’a dit cette petite camarade ?