Page:René de Pont-Jest - La Bâtarde.djvu/282

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fermer ; mais mademoiselle Berthier, dont le cœur, nous le savons, n’était accessible à aucune crainte, qui ne connaissait que les blessures faites à son orgueil, mademoiselle Berthier se contenta de sourire en disant avec le plus grand calme :

— Je vous comprends parfaitement.

— Alors faites venir Jeanne, reprit M. du Longpré.

— Tout de suite, répondit la jeune femme ; mais vous me permettrez bien, à moi qui accepte toutes vos conditions, si blessantes et si menaçantes qu’elles soient, de vous en poser une à mon tour. Seulement, celle-là aussi, comme les vôtres, est une condition absolue.

— Dites.

— Devant MM. Dusert et de Joigné, que j’aperçois dans le salon, à deux pas de cette porte, vous allez m’autoriser à prononcer cette phrase : Messieurs, j’ai l’honneur de vous présenter M. Paul du Longpré qui, dans un mois, sera mon mari.

— Gabrielle ! s’écria M. de Martry.

— Ne craignez rien, poursuivit-elle, sans se préoccuper de l’exclamation du commandant, ce n’est pas le scandale que je cherche, mais une ré-