Page:René de Pont-Jest - La Bâtarde.djvu/292

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traire, et si, comme nous devons le craindre, malgré tous les efforts que je ferai pour m’y opposer, M. Berney s’en prend à M. du Longpré de l’abandon de sa maîtresse, je vous demande instamment de vous joindre également à moi dans ce second cas. De cette façon, quoi qu’il arrive, mariage ou rencontre, cette déplorable histoire restera tout à fait entre nous.

M. de Joigné consulta du regard MM. Dusert, mais pour affirmer aussitôt à M. de Martry que, dans quelque occurrence que ce fût, ses amis et lui se tiendraient à sa disposition.

Le commandant les remercia chaleureusement tous trois, et pendant qu’ils descendaient le perron de l’hôtel, il rentra dans les salons pour se mettre à la recherche de Richard.

À tout prix, certes, il désirait éviter un conflit entre MM. Berney et du Longpré, mais il voulait également user de tous les moyens pour arracher ce dernier à la honte et au malheur qui le menaçaient.

La première personne que M. de Martry aperçut en franchissant le seuil du salon fut Richard, qui vint droit à lui.

— Je craignais que vous ne fussiez déjà parti, lui dit le peintre en le prenant par le bras, et je