Page:René de Pont-Jest - La Bâtarde.djvu/293

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le regrettais vivement, car j’ai un renseignement à vous demander. Qu’est-ce donc qu’un M. du Longpré que vous avez présenté ce soir à Gabrielle ? On ne parle que de lui.

— M. du Longpré, répondit le capitaine de vaisseau, en affectant la plus parfaite indifférence, est un de mes vieux amis que tu ne connais pas. Tout fraîchement débarqué, il désirait voir la reine la plus à la mode de notre monde.

— J’ai déjà entendu ce nom-là.

— Peut-être, mais ce n’est pas de cela qu’il s’agit. As-tu causé avec Gabrielle depuis quelques instants ?

— Non.

— Eh bien ! à la fin du bal, mais à la fin seulement, demande-lui ce qu’elle a fait de Jeanne.

— De Jeanne ? Son institutrice a dû venir la chercher, il y a déjà longtemps, pour la coucher.

— C’est possible.

— Je ne vous comprends pas.

— Il est inutile que tu me comprennes davantage.

— Qu’y a-t-il de nouveau ? C’est encore de Gabrielle que vous voulez parler ?

— Oui, c’est d’elle ; mais, si tu ne me promets pas d’être calme et de m’obéir aveuglément, je te