Page:René de Pont-Jest - La Bâtarde.djvu/297

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— Oui, Jeanne Berthier.

— Du tout, monsieur.

— Vous en êtes certaine ?

— J’en suis très sûre, c’est moi qui veille ! Est-ce que mademoiselle Berthier doit revenir ?

— Oui ; je la pensais déjà ici, et comme elle est un peu souffrante, je désirais prendre de ses nouvelles.

— Sa mère l’aura sans doute gardée près d’elle.

— C’est probable ! Je regrette de vous avoir dérangée inutilement. Tenez, voilà pour votre peine.

Richard mit cinq francs dans la main de la domestique et remonta en voiture.

Dix minutes plus tard, il rentrait à l’hôtel. Son absence avait duré une demi-heure à peine ; personne, pas même Gabrielle, ne s’en était aperçu.

Toutefois le peintre évita de rencontrer immédiatement sa maîtresse, car, bien qu’il s’efforçât de se rappeler toutes les recommandations de M. de Martry, il craignait de ne pouvoir rester maître de lui-même.

La soirée, d’ailleurs, tirait à sa fin. Bientôt les derniers invités disparurent, et mademoiselle Berthier, envoyant un bonsoir amical à Richard, remonta chez elle.

M. Berney hésita pendant quelques instants ; puis