Page:René de Pont-Jest - La Duchesse Claude.djvu/169

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ner une des sœurs du couvent pour vous soigner.

— Oui, c’est une excellente idée ! Vous le voulez bien, duc ?

— Sans aucun doute !

— Alors tout est parfait et je vous remercie sincèrement.

Elle lui tendit son front, qu’il effleura de ses lèvres, et lorsque, quelques instants plus tard, M. de Blangy-Portal et Paul l’eurent de nouveau laissée seule, Claude s’empressa d’écrire à sa mère pour lui annoncer la bonne nouvelle qui mettait un terme à leurs perplexités réciproques.

Quant au docteur, il ne dit pas à son ami un seul mot de ce qu’il avait appris au club à l’égard de sa nouvelle assiduité au jeu, mais il se promit de le surveiller plus qu’il ne l’avait fait depuis son mariage, car il craignait un peu que l’empressement de Robert à se rendre au désir de sa femme dans une circonstance aussi grave que celle de son éloignement de l’hôtel, ne fût motivé par quelque besoin de se rendre libre, et peut-être aussi dans la prévision qu’un jour il pourrait avoir à faire appel à la reconnaissance de Claude et même à celle de sa mère.

Quoi qu’il en fût, il se hâta de prendre avec Mme Frémerol toutes les mesures nécessaires pour le voyage projeté, et huit jours plus tard, seul avec la duchesse, ainsi que les choses avaient été arrêtées, il monta à deux heures de l’après-midi dans le train de Mantes.

M. de Blangy-Portal, qui avait accompagné sa femme jusque sur le quai, lui avait fait affectueusement mille recommandations de prudence. Il devait aller la voir le surlendemain.