Page:René de Pont-Jest - La Duchesse Claude.djvu/276

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— Je préférerais vous retrouver dans Paris, car je vais seulement passer à mon hôtel et je ferai ensuite quelques courses indispensables.

— S’il en est ainsi, voulez-vous me rejoindre à sept heures, ? Voyons, où ? Tenez, chez Voisin.

— Voisin ! N’est-ce pas dans la rue Saint-Honoré ?

Et comme Paul semblait surpris qu’elle ne connût pas mieux l’adresse de ce restaurant, Mme  Frémerol ajouta en rougissant :

— Mais, mon ami, même au temps de ma plus folle jeunesse, je n’ai jamais été l’habituée de ces sortes d’endroits. D’ailleurs, il y a si longtemps !

— Je vous demande pardon ! Oui, Voisin est rue Saint-Honoré, à côté de l’église de l’Assomption. C’est absolument bien fréquenté. Je vous attendrai à sept heures, à l’entrée de l’établissement, rue du Luxembourg.

— C’est entendu et encore merci ! Je vous laisse à vos malades. À ce soir !

Et après avoir serré affectueusement les deux mains du docteur, la mère de Claude partit un peu rassurée, envisageant avec moins d’épouvante l’entrevue qu’elle devait avoir son mari, puisqu’elle était certaine que quelqu’un serait là, prêt à accourir si elle avait besoin d’être protégée.

Guerrard, dès qu’il fut seul, se hâta de recevoir les clients qui attendaient dans son salon, et quand sa consultation fut terminée, il alla retenir un cabinet chez Voisin ; puis il visita quelques malades, et à sept heures, lorsque la voiture de Geneviève s’arrêta devant l’entrée du restaurant, il était là déjà, depuis dix minutes au moins.