Page:René de Pont-Jest - La Duchesse Claude.djvu/330

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habitation charmante, avec un grand jardin, tout près du rivage.

— Vous aviez parlé de Trouville !

— Oui ; mais il n’y a rien de convenable. De plus, Trouville est à ce point bruyant et mondain que ce n’est pas une station de repos. On y vit absolument comme à Paris.

— J’irai où vous voudrez.

— Maintenant, autre chose, dont j’hésite un peu à vous entretenir.

— Par exemple !

— C’est qu’il s’agit de questions financières.

— De questions financières ? Vous savez cependant que je ne connais pas le premier mot de ces questions-là !

— J’ai besoin d’une somme assez considérable.

— Eh bien ! adressez-vous à Me Andral.

— Vous ne me demandez pas même de quelle somme il s’agit et ce que j’en veux faire ?

— Qu’importe !

— Vous oubliez que je ne peux rien déplacer de nos ou plutôt de vos capitaux sans votre signature. Notre contrat ne me donne que des droits limités, sauf en ce qui concerne nos revenus ; or, pour l’opération que j’ai en vue, opération sérieuse, sûre, qui donnera des benéfices considérables…

— Je vous en prie ! Combien vous faut-il ?

— Cinq cent mille francs.

— Cinq cent mille francs. Un demi-million ?

— Oh ! je sais bien que c’est là une grosse somme, mais…