Page:René de Pont-Jest - La Duchesse Claude.djvu/338

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y traite par la méthode d’Hahnemann : similia, similibus.

— Comment, tu t’imagines ?

— Mon cher, qu’elles soient dans les Pyrénées ou dans les Vosges, sur les frontières ou sur les bords de la mer, même au fond de la Bretagne, les villes d’eaux deviennent, de juillet à septembre, de vrais faubourgs de Paris. On n’ignore rien de ce qui s’y passe. Ce qui fait que je sais parfaitement le nom de ton docteur : Léa Morton ; et celui de la piscine où tu te baignais assidûment : le Grand Cercle. Je pourrais même te dire à peu près à quel chiffre te sont revenus ce médecin et ce traitement-là.

— Diable mais c’est un véritable sermon que tu me fais !

— C’est tout au plus un avis que je te donne.

— Un avis ! Est-ce que la duchesse…

— Je suis sûr au contraire qu’elle ne se doute de rien, mais il est probable qu’elle ne tardera pas à être renseignée.

— Par qui ? Elle ne connaît personne de notre monde.

— Et les journaux, les bonnes petites feuilles boulevardières ! Si ta femme ne les lit pas, une d’elles peut tomber sous les yeux de sa mère. Tiens, allons nous mettre à table.

Le valet de chambre venait d’annoncer que le déjeuner était servi.

Le duc et son ami passèrent dans la salle à manger, mais Robert mangea du bout des dents.

Les observations du docteur lui avaient coupé l’appétit. Non que son retour la vie d’autrefois lui causât