Page:René de Pont-Jest - La Duchesse Claude.djvu/434

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pourvu que Mme  de Blangy-Potal dissimule ici la douleur toute naturelle qu’elle doit ressentir. Mais de quoi donc Mme  Frémerolt est-elle morte si rapidement ? J’ai même ignoré sa maladie !

— D’un anévrisme ou d’un rhumatisme au cœur, je ne sais trop !

— Comment tu ne sais trop !

— Je t’ai déjà dit que je n’étais pas son médecin. Or, lorsque je suis arrivé près d’elle, la catastrophe était imminente.

— Qui va s’occuper des obsèques ?

Mme  Ronsart, à qui je viens d’envoyer une dépêche, et moi.

— Et sa succession, comment va-t-elle se régler ? Frémerol n’était pas son nom. La duchesse a été déclarée sous son nom de jeune fille, Rose Lasseguet. J’ai peur que cette liquidation ne se fasse pas aisément et ne nous donne quelques gros ennuis.

— Pourquoi, puisque ta femme n’a ni sœur ni frère ? Mais, d’ailleurs, sois tranquille ; Mme  Frémerol a dû prendre toutes ses précautions pour que sa fille trouve un héritage facile à recueillir. Elle l’aimait trop pour n’y avoir pas songé. Son testament doit être depuis longtemps chez son notaire.

— Ne vas-tu pas retourner immédiatement rue de Prony ?

— Sans aucun doute !

— Eh bien ! dis à la duchesse qu’elle peut rester là-bas jusqu’à l’enterrement, mais à la condition absolue qu’elle ne verra aucun des gens qui fréquentaient la maison, car enfin, elle avait conservé de nombreux amis, Mme  Frémerol.