Page:René de Pont-Jest - La Duchesse Claude.djvu/435

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— Cinq ou six à peine. Depuis le mariage de sa fille elle avait à peu près fermé son hôtel.

— Maintenant qu’elle est morte, on va savoir d’où elle venait.

— Comment d’où elle venait ?

— Oui, son lieu de naissance, sa famille. Tu penses bien que si elle a des patents, ils vont accourir pour faire main basse sur sa succession, surtout s’ils ignorent qu’elle a une fille.

— Je crois que toute sa famille se compose de la tante Ronsart, qui est veuve et n’a jamais eu d’enfant. Pu reste, je te le répète, Mme Fremerol doit avoir tout prévu.

— Nous le verrons bien !

— En attendant, je vais aller dire à la duchesse dans quelle mesure tu l’autorises à rendre les derniers devoirs à sa mère.

— Est-ce que tu trouves que je devrais en faire davantage ? Tu ne voudrais pas cependant que je suivisse le convoi tête nue et un crêpe au chapeau ! C’est entendu, je compte sur toi pour que Claude ne se compromette pas !

Toutes ces observations étaient odieuses : cependant Guerrard, pressé d’ailleurs de regagner la rue de Prony, ne répondit rien, tant il craignait de trahir l’indignation que lui causait la sécheresse de cœur de Robert, et il le quitta pour remonter dans sa voiture.

Seulement alors, se rappelant le large pli que lui avait remis Mme Frémerol avant de mourir, il l’ouvrit, pressentant qu’il renfermait quelque communication importante de la malheureuse mère, qui venait