VIII
« FROUFROU » CHEZ LES DEBLAIN
Le 26 décembre, à partir de sept heures, par une soirée glaciale mais superbe, sous un ciel scintillant d’étoiles, la grande route qui conduisait de Vermel à la Malle présentait une animation inaccoutumée.
Franchissant les longues ombres des arbres dépouillés que projetaient sur le sol, nettes comme les eût faites un soleil d’été, les rayons de la lune ; marchant à fond de train, ainsi qu’en un steeple-chase, éclairant des éclatantes lueurs de leurs lanternes aux vitres biseautées les moindres accidents du chemin, ce n’étaient que calèches, landaus, coupés, auxquels s’empressaient de livrer passage les rouliers stupéfaits, en rangeant leurs lourds véhicules sur les revers de la chaussée.
Ces voitures-là emportaient ceux des invités de Rhéa qui ne venaient à la Malle que pour la repré-