Page:René de Pont-Jest - Le Cas du docteur Plemen.djvu/17

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sonnement ; mais on comprend que la plus grande réserve nous est imposée.

« M. Deblain, qui avait à peine quarante-cinq ans, jouissait de l’estime générale. Il avait épousé, il y a trois ans, à Philadelphie, une jeune et jolie Américaine, miss Rhéa Panton, dont l’arrivée produisit à Vermel une vive sensation. C’était un ménage fort uni. La maison des Deblain était gaie, constamment pleine d’amis.

« Nous devons nous abstenir de répéter tout ce qui se dit à propos de cet événement, aussi bien par respect pour ceux que frappe un aussi grand malheur que pour ne pas entraver l’action de la justice. »

L’article se terminait là.

— Alors c’est cette dame que vous connaissez ? demanda miss Jane à William.

— Je l’ai vue souvent, lorsqu’elle était enfant, répondit-il ; j’étais très lié avec sa famille.

— À Philadelphie ?

— Oui, à… dans cette ville.

Witson avait rougi en se reprenant pour dire : « Dans cette ville, » au lieu de répéter « À Philadelphie. »

— Philadelphie ! redit la jeune fille, que l’embarras de son ami n’avait pas frappée ; il me semble que ce nom-là me rappelle des souvenirs confus.