Page:René de Pont-Jest - Le Cas du docteur Plemen.djvu/208

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une parole, assistait à cette triste scène, disparut pour obéir.

La veuve de Raymond avait retrouvé un peu de calme ; elle disait à sa sœur qui pleurait :

— Rassure-toi, ma Jenny ; je te laisse le soin de prévenir nos amis de l’acte odieux dont je suis la victime. Attends quelques jours avant de télégraphier à notre père ; mais va toi-même à Paris pour faire part à notre ambassadeur de ce qui se passe. Moi ! la fille d’Elias Panton ! Me soupçonner capable d’un crime !

En s’exprimant ainsi, la jeune femme se laissait coiffer par Pauline, et lorsqu’elle eut jeté un manteau sur ses épaules, elle dit au commissaire de police, d’une voix ferme, en se dirigeant vers la porte de sortie :

— Je suis prête, monsieur ; allons !

Le fonctionnaire paraissait plus embarrassé que sa prisonnière et moins pressé de partir. Aussi Rhéa lui demanda-t-elle :

— Eh bien ! monsieur, qu’attendez-vous ?

— Pardonnez-moi, madame, observa alors M. Berton ; mais, avant de quitter cette maison, je dois y faire une perquisition en votre présence et apposer les scellés sur les pièces et les meubles que je n’aurai pas le temps de visiter.

— Faites !

— Veuillez m’accompagner.

— Par où voulez-vous commencer ?