Page:René de Pont-Jest - Le Cas du docteur Plemen.djvu/248

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— Oh ! non, j’ai mal entendu, mal compris ! Mme Deblain, une empoisonneuse !

— Une instruction est ouverte, et je puis vous dire que le résultat, des perquisitions faites a l’hôtel Deblain, en ville, et à la Malle, est accablant pour elle et son complice.

— Son complice ! Mme Deblain a tué son mari et elle a un complice ! Véritablement, je crois rêver. Quel est donc ce complice ?

— Sur ce point, je dois garder le silence. L’affaire est entre les mains de M. le juge d’instruction. Si vous voulez le voir, peut-être vous en dira-t-il davantage.

— Je l’espère et vous demande la permission de vous quitter.

— Faites, monsieur.

Le peintre salua et se hâta de sortir pour se rendre chez M. Babou mais, au moment où il se dirigeait vers le cabinet de ce magistrat, que venait de lui indiquer l’un des gardes du palais, il se trouva tout à coup en face d’un brigadier de gendarmerie qui lui demanda :

— Monsieur Félix Barthey ?

— Oui, répondit-il.

— Alors, monsieur, au nom de la loi, je vous arrête ! Voici le mandat d’arrêt que je suis chargé d’exécuter contre vous.

— Ah ! le complice, c’est moi ! Voyons.

Il avait pris des mains du sous-officier la feuille