Page:René de Pont-Jest - Le Cas du docteur Plemen.djvu/314

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ter. Je verrai aujourd’hui Me Langerol. C’est un des premiers avocats de la ville ; j’étais fort liée avec sa femme, qui est charmante ; je l’ai choisi pour défenseur.

— Tu en as encore un autre, fit Elias.

— Qui donc ?

— Un de mes anciens amis de là-bas, dont tu te souviens peut-être : le docteur Maxwell, qui a disparu si subitement jadis.

— Stephan Maxwell ! Je crois bien que je me souviens de lui. Comment est-il à Vermel ?

— Uniquement à cause de toi. Il est accouru de Paris dès qu’il a su ce qui se passait ici. Quant aux motifs de sa longue disparition, on ne les connaît pas.

— Je vais le voir ?

— S’il n’est pas venu ce matin avec nous, c’est par discrétion ; mais je suis sûr de lui, il n’a pas perdu son temps. Ah ! les gredins ! Te tenir ainsi prisonnière, dans cette horrible chambre, privée de tout ! Ils sont donc fous, ces gens-là !

Le gros Panton, pris d’un nouvel accès de colère, parcourait de ses regards furieux cette pièce sordide, où son enfant était condamnée à vivre pendant plusieurs semaines encore.

Il ne fallut rien moins que de nouveaux baisers de sa fille pour le calmer, car les exhortations de son beau-frère Jonathan à la patience le mettaient au contraire hors de lui.