Page:René de Pont-Jest - Le Cas du docteur Plemen.djvu/363

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melois intelligents, protester contre la sottise des juges auxquels l’artiste parisien avait eu affaire.

M. Babou comprit si bien ce qui se passait qu’il en devint verdâtre, pendant que sa femme et Mme Lachaussée, pour cacher leur embarras et leur rougeur, affectaient de causer tout bas entre elles, et tandis que M. Duret répondait par des sourires narquois et des haussements d’épaules à ce qu’il venait d’entendre.

Quelques instants après, l’honorable président des assises poursuivit les débats par l’audition des témoins.

Ces témoins, nous le savons, étaient peu nombreux, puisque la défense n’en avait fait citer qu’un seul, l’employé de l’octroi Millet, qui n’avait pas été entendu dans l’instruction, et que M. de La Marnière avait autorisé le docteur Plemen ainsi que Mme Dusortois à ne pas comparaître. La lecture de leurs dépositions écrites devait suffire.

Aussi l’audition des témoins allait-elle se faire rapidement et sans soulever aucun incident nouveau.

C’étaient, on se le rappelle, les domestiques des Deblain.

Ils répétèrent devant la cour ce qu’ils avaient dit à M. Babou : rien, dans la conduite de leur maîtresse, n’avait jamais éveillé leur critique ni, à plus forte raison, leurs soupçons, et ces affirmations de gens du peuple, restés dévoués à celle