Page:René de Pont-Jest - Le Cas du docteur Plemen.djvu/437

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qui s’était élevé à la suite de la condamnation à mort d’un nommé Moreau, pharmacien à Saint-Denis, près de Paris.

« Cet homme avait comparu devant la cour d’assises de la Seine sous l’accusation d’avoir empoisonné ses deux femmes par des sels de cuivre, et, depuis son exécution, certains médecins des plus honorables affirmaient que si Moreau s’était défait de ses femmes par un crime, il ne les avait pas, du moins, empoisonnées à l’aide des sels de cuivre que les experts prétendaient avoir découverts dans les organes des victimes.

« Un savant praticien, M. le docteur V. Galippe, alla plus loin. S’appuyant sur les travaux de quelques-uns de ses très éminents confrères, travaux de beaucoup antérieurs à l’affaire Moreau, il démontra d’une façon victorieuse que si l’absorption des sels de cuivre est, dans une certaine mesure, nuisible à la santé, ces sels ne peuvent en aucun cas occasionner la mort par le fait de leurs seules propriétés toxiques.

« Cette discussion était bien de nature à troubler la conscience de Stephan Maxwell. Il en suivit toutes les phases avec un intérêt croissant, et lorsqu’il eut pris connaissance de tous les rapports et de toutes les brochures publiés à cette occasion, quand il se fut livré à une analyse nouvelle des organes de Jack Summer, il acquit la conviction que, lui aussi, comme les experts qui avaient con-