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CHAPITRE XXIII


La rade de Canton dans la nuit. — Les bateaux de fleurs du fleuve des Perles.

Nous trouvâmes, à la porte Ching-tung, Fo-hop déjà installé dans la yole dont les hommes, grâce à l’obscurité, n’avaient pas été inquiétés. Nous descendîmes alors, en évitant de nous servir de nos avirons, le fossé qui courait le long de la muraille ; puis, glissant sous le pont de la porte Yug-gan sans éveiller l’attention du factionnaire, cinq minutes après, nous doublions le fort French-Folly pour retomber au nord de la rade, c’est-à-dire à peu près en lieu de sûreté.

Il fallait maintenant nous diriger à travers ce dédale flottant. Si vous vous rappelez, chers lecteurs, la description que je vous en ai faite dans un précédent chapitre, vous avouerez avec moi que ce n’était pas chose facile au milieu de la nuit.

Pendant plus d’une heure nous louvoyâmes inuti-