Page:René de Pont-Jest - Le N° 13 de la rue Marlot.djvu/104

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— Eh bien ! pendant que M. le commissaire de police inspectait les effets et les papiers de ce malheureux, j’ai remarqué que l’Indicateur des Chemins de fer, qui se trouvait sur sa table, était ouvert à la page 67, c’est-à-dire à celle où sont indiquées les heures des départs et des arrivées du chemin de fer de l’Est et des Ardennes.

— Cela ne prouve rien.

— Pardon, cela ne prouverait rien si, à cette page, l’Indicateur n’était pas fatigué et sali comme l’est tout livre longtemps ouvert au même endroit. De plus, je crois qu’on y regardant de près, on découvrirait sur cette page des coups d’ongle désignant que c’est telle ville plutôt que telle autre qui intéressait celui qui se servait de cet Indicateur.

— Peut-être bien, en effet. Je vais ordonner que ce journal me soit apporté.

M. de Fourmel avait prononcé ces mots avec un air pincé qui trahissait déjà une certaine jalousie.

William Dow ne s’en aperçut pas ou ne voulut pas paraître s’en être aperçu.

Aussi ajouta-t-il de son ton calme et froid :

— Ce n’est pas tout !

— Quoi donc encore ? fit le juge d’instruction, tout à la fois désireux de savoir et vexé d’accepter,