Page:René de Pont-Jest - Le N° 13 de la rue Marlot.djvu/126

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passa par la rue Marlot pour gagner les boulevards.

Le N° 13 avait repris sa physionomie paisible d’autrefois ; la porte en était ouverte.

Le jeune magistrat ne put résister à l’envie d’y entrer ; mais, au moment de pénétrer dans la loge des époux Bernier, il dut se ranger pour laisser sortir une jeune femme qui portait un enfant dans ses bras.

— C’est Mme Bernard, dit à voix basse et vivement le concierge, en saluant le juge d’instruction qu’il avait reconnu ; vous vous souvenez, cette dame qui était en couches et si malade au moment de l’événement.

— Sait-elle ce qui s’est passé ? demanda M. de Fourmel, en se rappelant que Mme Bernard était la seule personne de la maison qu’il n’eût pas interrogée.

— Mon Dieu non, monsieur, répondit le concierge ; la pauvre petite femme est tellement impressionnable que nous ne lui avons rien dit encore, mais elle ne tardera pas à tout apprendre. C’est aujourd’hui sa troisième ou quatrième sortie seulement. Elle est toujours très-faible.

— Elle est veuve, m’a dit un de vos locataires, le capitaine Martin, je crois ?

— Oui, monsieur.