Page:René de Pont-Jest - Le N° 13 de la rue Marlot.djvu/132

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— Je suis le juge d’instruction chargé de découvrir et de livrer à la justice le meurtrier de M. Rumigny et ses complices, s’il en existe.

— Le juge d’instruction ! la justice ! le meurtrier !

En prononçant ces mots d’une voix égarée, Mlle  Rumigny s’était levée et regardait avec effroi cet homme auquel la loi donnait le droit de pénétrer dans le plus profond de son cœur. Elle se sentait devenir folle.

La mère Bernier s’efforçait vainement de la calmer.

Un coup de sonnette interrompit pour un instant cette scène pénible.

La concierge s’empressa d’ouvrir.

C’était son mari qui revenait avec M. Meslin.

Le commissaire de police, que Bernier avait mis au courant de ce qui se passait, salua le juge d’instruction et se mit à ses ordres.

— Nous vous attendons, madame, dit M. de Fourmel à la jeune femme.

— Moi ! Pourquoi donc ? demanda la malheureuse.

— Pour faire chez vous cette perquisition qui est indispensable. Monsieur est le commissaire de police de votre quartier ; il va m’assister dans mes recherches.