Page:René de Pont-Jest - Le N° 13 de la rue Marlot.djvu/152

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sant ses petites réflexions selon sa louable habitude.

Ce qu’il ne s’expliquait pas surtout, c’était l’arrivée si opportune de William Dow, à moins qu’il ne fût à sa fenêtre, aux aguets, juste au moment où Marguerite était sortie de chez elle ; et de la part de l’étranger, cette surveillance du n° 13 confirmait maître Picot dans ses premiers soupçons.

Ainsi que tous les raisonneurs qui veulent découvrir aux faits les plus simples et les plus naturels des causes mystérieuses, l’agent de la sûreté n’oubliait qu’une chose dont le concours est si fréquent : le hasard. Or, c’était absolument le hasard qui, cette fois, avait tout fait.

Au moment de rentrer à son hôtel, William Dow avait reconnu, dans la personne qui franchissait le seuil du n° 13 et quoiqu’il ne l’eût vue qu’une seule fois, celle qui, pour tout le monde, était encore Mme Bernard.

Il ignorait qu’elle eût reçu la visite de M. de Fourmel, mais il lui avait paru bizarre que cette femme, à peine convalescente, sortit à pareille heure avec son enfant, et mû par un de ces motifs qui nous sont encore inconnus, mais qui le poussaient à s’occuper de tout ce qui se rapportait à l’affaire de la nuit du 3 mars, il avait suivi la jeune mère.