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Une seconde sœur, portant un fanal, s’était jointe à la première.

Ainsi que celle de sa compagne, sa robe de bure était ornée d’un large ruban bleu, marque distinctive de la congrégation de Marie-Joseph, qui se consacre à l’œuvre des prisons et dont la maison-mère est à Dorat, dans la Haute-Vienne.

Elles échangèrent quelques mots à demi-voix, ce qui était une précaution bien superflue, car Marguerite songeait peu à les écouter, et elles tournèrent à droite pour prendre le couloir des cellules.

Au bout de dix pas, elles s’arrêtèrent en face d’une porte basse que l’une des religieuses ouvrit bruyamment.

C’était celle de la cellule n° 7.

La sœur qui portait le fanal y pénétra la première.

— Entrez, dit l’autre à Marguerite, en la faisant passer devant elle.

Cette cellule ressemblait à toutes ses voisines.

Des murs blanchis à la chaux, un parquet lavé, une petite fenêtre très-haut placée et fermée par un abat-jour.

Comme mobilier : un lit étroit et dur, sans draps — le prisonnier doit payer huit sous s’il en veut une paire — et une seule couverture