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se préparait à passer sans bruit, afin de ne pas éveiller l’attention de Mme Bernard, M. Meslin s’arrêta tout à coup pour designer à ses compagnons une empreinte sanglante sur le mur, au milieu du palier, à hauteur d’homme.

Il était facile de reconnaître dans cette empreinte la marque d’une main. Deux doigts surtout étaient nettement tracés.

Était-ce la victime qui, déjà blessée et fuyant son meurtrier, avait laissé là cette trace en s’appuyant sur le mur ? Était-ce, au contraire, l’assassin qui, pour retenir sa victime avec plus de force, avait plaqué contre la muraille sa main déjà teinte du sang provenant de la première blessure reçue par l’inconnu ?

De plus, un grand manteau, genre waterproof, que Bernier reconnut pour appartenir à Mme Bernard, gisait à terre, au lieu d’être accroché au porte-manteau comme il y était la veille.

Mme Bernard avait prêté ce vêtement à la mère Bernier l’avant-veille, jour où il avait plu à torrents, et la concierge, avant de le rendre à sa locataire, l’avait suspendu au porte-manteau pour le faire sécher.

M. Martin se rappelait parfaitement avoir vu cet objet à terre, lorsque, quelques instants après