Page:René de Pont-Jest - Le N° 13 de la rue Marlot.djvu/235

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ses, et ensuite que sa position, à lui, de condamné politique, fût bien définie, afin qu’il ne fût plus sur le qui-vive et qu’il pût se procurer les papiers indispensables.

L’été et le commencement de l’automne se passèrent ainsi, et Robert, tout à son amour et à ses travaux, vivait dans une quiétude parfaite, lorsque l’ami qui devait le tenir au courant des démarches de la justice italienne auprès du gouvernement français accourut un matin chez lui tout effaré.

— Tu n’as que le temps de partir, lui dit son compatriote, après s’être assuré que personne ne pouvait l’entendre ; je viens d’apprendre au ministère des affaires étrangères que ton extradition allait être accordée.

Si brave qu’il fût, Balterini trembla sous ce coup inattendu.

Il ne pensa pas un seul instant à lui, mais à Marguerite. Qu’allait-elle devenir ?

Ce qu’il comprit de suite, c’est que les moments étaient précieux. Alors, sans demander d’autres renseignements à son ami, car il le savait incapable de la moindre exagération, il apprit tout à la jeune femme.

— Robert, lui répondit-elle simplement, l’épouse ne doit-elle pas suivre son mari ?