Page:René de Pont-Jest - Le N° 13 de la rue Marlot.djvu/247

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sonnière avec un accent de résignation impossible à rendre.

— Vous n’ignorez pas que le complice d’un crime encourt la même pénalité que l’auteur principal de ce crime. Songez qu’il s’agit, pour Balterini, d’un meurtre avec guet-apens, et, pour vous, d’un parricide.

— Je n’ai rien à vous dire, faites de moi ce que vous voudrez !

Convaincu qu’il n’obtiendrait rien de la prisonnière, M. de Fourmel se décida à se retirer. Cependant il ne sortit de Saint-Lazare qu’après avoir levé le secret sous le régime duquel était Mlle Rumigny depuis son entrée dans la prison, secret dont le jeune juge d’instruction n’avait pas manqué de renouveler l’ordonnance chaque dix jours, ainsi que le veut l’article 613 du Code d’instruction criminelle, article trop peu respecté.

En rentrant au Palais, fort ennuyé de son échec, M. de Fourmel reçut la carte d’un homme dont il avait certes à peu près oublié le nom : William Dow.

Si mal disposé qu’il fût, il ordonna d’introduire l’Américain, auquel il ne manqua pas d’offrir un siége.

— Monsieur, dit l’étranger pour répondre au geste du juge d’instruction qui l’invitait à lui faire