Page:René de Pont-Jest - Le N° 13 de la rue Marlot.djvu/266

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Rumigny dans la maison même où son père avait été assassiné.

« Elle s’y cachait sous le nom de Mme Bernard, se faisait passer pour veuve, et, comme elle relevait à peine de couches au moment du crime, le magistrat, par humanité, avait remis à une autre époque son interrogatoire, qu’il devait d’ailleurs juger bien inutile.

« Or, c’est chez Marguerite Rumigny qu’on devait trouver la clef du mystère dont le drame de la nuit du 3 mars était enveloppé. Les perquisitions amenèrent la découverte d’une correspondance active entre Marguerite et Balterini, correspondance qui allait tout expliquer.

« Caché au Havre ou dans les environs, Balterini avait appris de sa maîtresse le moyen d’arriver jusqu’à elle sans être aperçu des concierges de sa maison, et, dans des lettres qui ne laissent aucun doute à l’égard de ses projets de vengeance contre M. Rumigny, Balterini promettait à Marguerite de se servir de cette ruse. De son côté, Marguerite Rumigny faisait à son père la même confidence, car par qui le vieillard aurait-il pu connaître le signal convenu entre Tissot et ses concierges ? Elle préparait ainsi le lâche guet-apens où devait succomber l’auteur de ses jours.

« Très-vraisemblablement Balterini était dans