Page:René de Pont-Jest - Le N° 13 de la rue Marlot.djvu/271

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conde fois, vous ignorez si Balterini était à Paris le 3 mars ?

— Je suis certaine qu’il n’y était pas.

— Où se trouvait-il ?

— Je l’ignore.

— Vous ne savez si, à cette époque, il était en France ou à l’étranger ?

— Non, monsieur.

— Comment se fait-il que la correspondance saisie chez vous s’arrête brusquement, et qu’après les lettres qui semblent indiquer de la part de votre coaccusé des projets de départ, on n’en trouve plus que deux ou trois sans date ? Balterini n’a pas dû cesser de vous écrire depuis plus de quatre mois.

— Je ne puis vous donner aucune explication ; je n’ai pas reçu d’autres lettres.

— Comment ! voila un homme qui vous aime avec passion, il ne l’a que trop prouvé, et vous voulez que nous admettions que vous êtes restée sans nouvelles de lui pendant un temps aussi long ; que depuis votre arrestation, il ne vous ait pas écrit ? Je dois vous faire remarquer que cette correspondance cesse justement après la lettre dans laquelle Balterini vous annonce sa prochaine arrivée à Paris. Ne doit-on pas en conclure que, depuis lors, vous avez reçu bien d’autres lettres,