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qu’il entendit un des péroreurs raconter, en prétendant tenir ces renseignements du secrétaire du commissaire de police, que la victime du drame de la nuit dernière était un inconnu d’une soixantaine d’années, que le couteau avait été trouvé dans la blessure même dont il était mort, et que le cadavre était exposé à la Morgue.

Ces détails parurent éveiller dans l’esprit de l’Américain une idée subite, car ses lèvres esquissèrent un sourire étrange, et il rentra à l’hôtel du Dauphin, où, après avoir jeté un coup d’œil rapide dans la loge du concierge, sur le casier où les voyageurs déposaient les clefs de leurs chambres, il remonta dans son appartement, dont il ferma la porte derrière lui.

Cet appartement se composait de deux pièces, d’abord un salon, ensuite une chambre à coucher, qui n’était séparée du logement voisin que par une cloison légère, dans laquelle il existait une porte, mais condamnée ou plutôt fermée de chaque côté par des verrous.

Afin d’isoler plus complètement encore ces deux appartements, on avait recouvert de bandes de papier les joints de cette porte de communication.

William Dow s’en approcha sans bruit et souleva une de ces bandes qui ne masquait qu’en appa-