Page:René de Pont-Jest - Le N° 13 de la rue Marlot.djvu/82

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Et, pour en finir avec tous ces mystères qui troublaient son cerveau, le concierge ajouta :

— Il faut courir bien vite faire votre déclaration chez le commissaire de police.

— Oh ! je ne vais pas perdre un instant, répondit M. Tissot.

Sans même prendre le temps de changer de vêtements, l’employé des postes descendit ses quatre étages et se dirigea vers le commissariat de police.

Moins d’un quart d’heure plus tard, il était sur le seuil du bureau, mais il hésita un instant avant d’y pénétrer. Il lui semblait qu’il n’en sortirait que pour être envoyé à Mazas, les menottes aux poignets.

Cependant, comme il ne pouvait être venu là pour rien et que, d’ailleurs, il n’eût osé retourner rue Marlot sans avoir tenu la promesse qu’il avait faite à Bernier, il prit son courage à deux mains et franchit, tout ému, la porte du commissariat.

Le secrétaire le prit pour un fou, mais lorsqu’il eut expliqué le but de sa visite, on l’introduisit aussitôt auprès de M. Meslin, à qui il raconta, tant bien que mal, ce qu’il avait à dire.

— Je vous suis reconnaissant de votre empressement à venir éclairer la justice, lui dit celui-ci, après l’avoir attentivement écouté, mais je ne suis