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XV

Après cette scène douloureuse, qui avait été comme le corollaire fatal du pèlerinage d’Éva au Vatican, et bien qu’il lui eût demandé pardon d’être resté si peu maître de lui, pardon qu’elle avait accordé dans un sourire, Ronçay ne désirait que plus ardemment encore quitter Rome.

D’abord il avait reçu une dépêche du docteur Bernel qui lui annonçait son retour, et il comptait sur sa science pour guérir son amie ; ensuite, il espérait aussi que, loin de ce milieu qui entretenait son mysticisme et une fois réinstallée dans son appartement, où elle ne serait entourée que de dévoués, sa maîtresse retrouverait, en même temps que la santé, le calme de l’esprit, et que, peut-être, elle lui reviendrait passionnée comme autrefois.

Il lui proposa donc de partir sans nouveau retard, ce qu’elle accepta avec reconnaissance. Elle avait hâte, elle aussi, de rentrer en France, de reprendre