cure. Jésus eut des frères et des sœurs[1]. Il semble probable cependant que, dans la classe de personnes qui s’appelaient « frères du Seigneur », il y eut des parents au second degré. La question n’a de gravité qu’en ce qui concerne Jacques. Ce Jacques le Juste, ou « frère du Seigneur », que nous allons voir jouer un très-grand rôle dans les trente premières années du christianisme, était-il Jacques, fils d’Alphée, qui paraît avoir été cousin germain de Jésus, ou un vrai frère de Jésus ? Les données, à cet égard, sont tout à fait incertaines et contradictoires. Ce que nous savons de ce Jacques nous présente de lui une image tellement éloignée de celle de Jésus, qu’on répugne à croire que deux hommes si différents soient nés de la même mère. Si Jésus est le vrai fondateur du christianisme, Jacques en fut le plus dangereux ennemi ; il faillit tout perdre par son esprit étroit. Plus tard, on crut certainement que Jacques le Juste était un vrai frère de Jésus[2]. Mais peut-être s’était-il établi à ce sujet quelque confusion.
Quoi qu’il en soit, les apôtres désormais ne se séparent plus que pour des voyages temporaires. Jérusalem devient leur centre[3] ; ils semblent craindre de