vision les recommandations finales, la promesse réitérée de l’envoi du Saint-Esprit, l’acte par lequel il investit ses disciples du pouvoir de remettre les péchés[1]. Les traits caractéristiques de ces apparitions devenaient de plus en plus vagues ; on les confondait les unes avec les autres. On finit par n’y plus penser beaucoup. Il fut reçu que Jésus était vivant[2], qu’il s’était manifesté par un nombre d’apparitions suffisant pour prouver son existence, qu’il pouvait se manifester encore en des visions partielles, jusqu’à la grande révélation finale où tout serait consommé[3]. Ainsi, saint Paul présente la vision qu’il eut sur la route de Damas comme du même ordre que celles qui viennent d’être racontées[4]. En tout cas, on admettait, en un sens idéaliste, que le maître était avec ses disciples et serait avec eux jusqu’à la fin[5]. Dans les premiers jours, les apparitions étant très-fréquentes, Jésus était conçu comme habitant la terre d’une façon continue et remplissant plus ou moins les fonctions de la vie ter-