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cérémonies graves et solennelles, qui paraissent venir en partie de la Chaldée, où elles sont encore pratiquées avec des liturgies spéciales par les Sabiens ou Mendaïtes[1]. La religion de la Perse renfermait aussi beaucoup de rites du même genre[2].

Les croyances de médecine populaire, qui avaient fait une partie de la force de Jésus, se continuaient dans ses disciples. Le pouvoir des guérisons était une des grâces merveilleuses que conférait l’Esprit[3]. Les premiers chrétiens, comme presque tous les juifs du temps, voyaient dans les maladies la punition d’une faute[4] ou l’œuvre d’un démon malfaisant[5]. Les apôtres passaient, ainsi que Jésus, pour de puissants exorcistes[6]. On s’imaginait que des lotions d’huile opérées par eux, avec imposition des mains et invocation du nom de Jésus, étaient toutes-puissantes pour laver les péchés causes de la maladie

  1. Voir le Cholasté (Manuscrits sabiens de la Bibl. imp., nos 8, 10, 11, 13).
  2. Vendidad-Sadé, VIII, 296 et suiv.; IX, 1-145; XVI, 18-19; Spiegel, Avesta, II, p. lxxxiii et suiv.
  3. I Cor., xii, 9, 28, 30.
  4. Matth., ix, 2; Marc, ii, 5; Jean, v, 14; ix, 2; Jac., v, 15; Mischna, Schabbatth, ii, 6; Talm. de Bab., Nedarim, fol. 41 a.
  5. Matth., ix, 33; xii, 22; Marc, ix, 16, 24; Luc, xi, 14; Act., xix, 12; Tertullien, Apol., 22; Adv. Marc., iv, 8.
  6. Act., v, 16; xix, 12-16.