Page:Renan - Histoire des origines du christianisme - 3 Saint Paul, Levy, 1869.djvu/124

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Ceux-ci venaient à la synagogue[1] ; les mariages mixtes n’étaient point rares[2]. Paul avait pu apprendre de Tarse quelles conditions avantageuses la foi nouvelle trouverait ici pour s’établir et pour fructifier. Derbé et Lystres ne sont pas très-loin de Tarse. La famille de Paul pouvait avoir de ce côté des relations ou du moins être bien renseignée sur ces cantons écartés.

Partis de Perge, les deux apôtres, après un voyage d’environ quarante lieues, arrivèrent à Antioche de Pisidie ou Antioche-Césarée[3], au cœur des hauts plateaux de la péninsule[4]. Cette Antioche était restée une ville de médiocre importance[5] jusqu’à ce qu’elle eût été élevée par Auguste au titre de colonie romaine, de droit italique[6]. Elle devint

  1. Act., xiii, 44 ; xiv, 1.
  2. Act., xv, 1, 3.
  3. En réalité, cette ville était située en Phrygie (Strabon, XII, vii, 14). Elle en avait les traditions (Waddington, sur le no 668 du tome III des Inscriptions de Le Bas).
  4. Ruines considérables près du bourg de Jalovatch. Arundell, Discoveries in Asia Minor, I, 265 et suiv. ; W. J. Hamilton, Researches in Asia Minor, I, p. 471 et suiv. ; Laborde, Voy. de l’Asie Mineure, p. 113 et suiv., pl. xxx, lxii.
  5. C’est ce que prouvent ses monnaies.
  6. Strabon, XII, viii, 14 ; Pline, V, 24 ; Étienne de Byz., à ce mot ; Eckhel, III, p. 18-19 ; Corp. inscr. gr., nos 1586, 2811 b ; Digeste, L, xv, 8. Cf. Ann. de l’Instit. archéol. de Rome, XIX,