Page:Renan - Histoire des origines du christianisme - 3 Saint Paul, Levy, 1869.djvu/195

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plus complète que l’on connaisse[1]. Les titres de « père et de mère de synagogue[2] » étaient fort prisés. De riches converties prenaient des noms bibliques ; elles convertissaient leurs esclaves avec elles, se faisaient expliquer l’Écriture par les docteurs, bâtissaient des lieux de prière et se montraient fières de la considération dont elles jouissaient dans ce petit monde[3]. La pauvre juive trouvait moyen, en mendiant d’une voix tremblante, de glisser à l’oreille de la grande dame romaine quelques mots

    Epist., xcv, 47 ; Perse, v, 179 et suiv. ; Juvénal, xiv, 96 et suiv. ; Martial, IV, iv, 6. L’épigraphie juive de Rome atteste une population très-exacte en fait de pratiques. Lévy : Epigr. Beytr., p. 285 et suiv. Notez les épithètes φιλέντολος (Corp., no 9904 ; Garrucci, Dissert., II, p. 180, 185, 191-192), répondant à Ps. cxix, 48 ou à tout autre passage semblable. Comp. Mommsen, Inscr. regni Neap., no 6167 (nonobstant Garrucci, Cim., p. 24-25). Les juifs évitaient soigneusement les pierres sépulcrales portant D. M. Ils avaient aussi en Italie des fabriques de lampes à leur usage (lampe juive du musée Parent, trouvée à Baïa).

  1. Corp. inscr. gr., nos 9902 et suiv. ; Garrucci, Cimitero, p. 35 et suiv., 51 et suiv., 67 et suiv. ; Dissert, arch., II, p. 161 et suiv., 177 et suiv., 181 et suiv.
  2. Corp. inscr. gr., nos 9904, 9905, 9908, 9909 (cf. Renier, Inscr. de l’Algérie, no 3340) ; Orelli, no 2522 (cf. Gruter, p. 323, 3) ; Garrucci, Cimitero, p. 52-53.
  3. Orelli, 2522, 2523 ; Lévy, p. 285, 311-313 ; Garrucci, Dissert. arch., II, p. 166 ; Grætz, Gesch. der Juden, IV, p. 123, 506-507.