Page:Renan - Histoire des origines du christianisme - 3 Saint Paul, Levy, 1869.djvu/230

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située sur un petit promontoire en face de l’île de Thasos. Néapolis était le port de la grande ville de Philippes, située à trois lieues de là dans l’intérieur[1]. C’était le point où la voie Égnatienne, qui traversait d’occident en orient la Macédoine et la Thrace, touchait la mer. Prenant cette voie qu’ils ne devaient plus quitter jusqu’à Thessalonique, les apôtres montèrent la rampe pavée et taillée dans le roc qui domine Néapolis, franchirent la petite chaîne de montagnes qui forme la côte, et entrèrent dans la belle plaine au centre de laquelle se détache, sur un promontoire avancé de la montagne, la ville de Philippes[2].

Cette riche plaine, dont la partie la plus basse est occupée par un lac et des marécages, communique avec le bassin du Strymon par derrière le Pangée. Les mines d’or qui, à l’époque hellénique et macédonienne, avaient fait la célébrité de la contrée, étaient maintenant à peu près délaissées. Mais l’importance militaire de la position de Philippes[3], serrée entre la

  1. Appien, Guerres civ., IV, 106 ; Heuzey, p. 15 et suiv.
  2. Aujourd’hui entièrement détruite. Belles ruines. Le nom même, qui s’était conservé dans celui du village de Filibedjik, a maintenant disparu. Voir Heuzey, Miss. de Macéd., 1re partie.
  3. Heuzey, Miss, de Macéd., p. 33-34.